Rétro-action

La répercussion des Jeux Olympiques à Athènes et de l'Iron-tour en direct sur les écrans télés, éveille l'envie des jeunes, et des moins jeunes, à aller chercher et à découvrir les sensations inexplorées du triple effort.

26 Août 2004…Athènes.

- 6h30 du matin, le soleil se montre à peine.
Le bus en direction de Vougliaménie (site olympique du triathlon) est stationné et ronronne devant le village olympique pour le départ de tous les triathlètes.
Le trajet est long et cours à la fois, il flotte une étrange force contenue dans l'air.

·- 7h15 arrivée sur le site.
Un site que j'ai vu et repéré plus de 10 fois.
Mais ce matin à 7h16 en sortant du bus, je ne le vois plus de la même façon.
Quelque chose a changé…
Tout est calme, silencieux et lent comme le miel.
Les arbitres vêtus de tenues identiques restent immobiles à leur emplacement abrités sous leur casquette.
Le parc vélo est comme un tableau, rien ne manque et le chrono sous la ligne d'arrivée affiche : 00:00:00

·- 8h45…
Tout le monde est en ligne à l'ombre sur la zone de pré-départ.
On attend la prise de direct pour toutes les télés du monde.

-· 8h59…
51 triathlètes la rage au ventre, attendent un pied sur la ligne blanche du ponton de départ.
Les bateaux en face de nous, flottent lentement à bas régime.
La force et la concentration du moment repoussent le bruit, pour laisser place au starter.

- 9h.
Take your marque… !


Ce que j'en retire…

Une saison et un investissement à mon image.
L'investissement qu'un athlète peut entreprendre pour atteindre son projet personnel, demande un certain recul et un retour sur soi hors du commun, ce qui peut nous faire franchir des terres souvent inconnues.
J'appel cela l'épanouissement personnel, quel qu'en soit le résultat.

Cette saison reste pour moi, une saison de leçon et d'écoute.
Une saison qui m'a appris à gérer l'optimisation de mon entraînement mais aussi la gestion du détachement.

Un détachement, face aux obstacles que peut créer l'entraînement intensif, la rivalité et le stress, que je préfère appeler, " la concurrence ".
Une concurrence riche qui n'est là que pour se grandir soi-même.

J'ai eu la chance de participer à deux olympiades, mais peu importe le nombre et ma personne.
Le plus important sera que le triathlon reste avec sagesse et humilité dans la cours des grands sports olympiques.
A nous, athlètes, entraîneurs, clubs, fédération, d'entretenir cet élan qu'a gagné notre sport.
La graine est plantée, laissons le temps faire, sans vouloir la déterrer pour vérifier qu'elles poussent bien.

Cet élan qui avec persévérance, respect et patience, continuera à donner envies d'aller plus loin, plus haut, plus fort.


JO Sydney 2000 : une première !

1997 la décision est prise.
Les Jeux Olympiques de Sydney 2000 accueillent le Triathlon.
De 1997 à 2000, douze athlètes seront retenus pour tenter d'aller au bout du périple olympique.
Trois années de Coupe du Monde autour du globe seront necéssaires pour rester en liste.
PERTH 2000 (Championnat du Monde) sera la dernière course pour retenir enfin trois athlètes.
Encore en liste pour cette ultime course:
- Olivier Marceau
- Philippe Fattori
- Laurent Jenselme
- Sebastient Berlier
- Stéphane Bignet
- Carl Blasco
Le critère pour se qualifier était simple :
les trois premiers français rentrés dans les douze de ces Championnats du Monde seraient qualifiés pour SYDNEY 2000.
Au final, Olivier Marceau Champion du Monde, Carl Blasco 4ème, Stéphane Bignet 8ème.
Le trio pour les Jeux est fait...